Le génie de forteresse
Sommaire
Historique
La construction de la ligne Maginot débute en Aout 1928 dans les Alpes-Maritimes. La frontière allemande est fortifiée à partir de 1929 et l'effort s’accentue avec l’arrivée des crédits, que le ministre de l’époque, André Maginot , fait voter le 14 janvier 1930.
Ce sera la CORF, la Commission d'Organisation des régions fortifiées, qui dirigera la première phase de réalisation jusqu'en 1935. Cette même année, les crédits dédiés à la construction connaissent une réduction drastique ce qui amène un recours important à la Main d’œuvre Militaire (MOM) pour construire les ouvrages à la place des entreprises civiles.
A la déclaration de la guerre, les travaux vont continuer sous la coupe de la Commission d'évaluation des zones fortifiées (CEZF) récemment créée. Elle emploie de nombreux éléments mobilisés pour réaliser les travaux ainsi que les Compagnies de travailleurs étrangers (CTE).
Avec la mise en chantier d’un système faisant largement appel à des techniques de pointe, le ministère de la guerre procède renforcement de l’arme du Génie qui se doit de former les spécialistes qui seront chargés de l’exploitation et de l’entretien de la forteresse et de ses équipements techniques.
On assiste dés les années 20 à la mise sur pied de nombreux régiments du Génie . A partir de 1933, ces régiments se voient dotés de bataillons ou de compagnies de région fortifiée regroupant les spécialistes dédiés à la fortification (sapeurs-mineurs, sapeurs électromécaniciens, sapeurs radio, sapeurs télégraphistes, sapeurs du chemin de fer, sapeurs téléphéristes…) qui prennent en charge une portion de la ligne défensive selon sa spécialité
A la mobilisation, les régiments du Génie sont dissous et deviennent des Dépôts de Guerre du Génie. Le numéro de ces dépôts est celui du régiment. A ces dépôts sont associés des Centres Mobilisateurs du Génie (CMG) chargés de la mise sur pied de guerre des unités affectées à la fortification et à la répartition des différentes compagnies dans les Bataillons du Génie de Forteresse rattachés aux grandes unités en place (Secteurs Fortifiés/Corps d'Armée de Forteresse, Région Fortifiées).
La restructuration de début 40 verra la transformation des secteurs fortifiés en unités de forteresse. Les bataillons de génie de forteresse verront ainsi le jour.
Les insignes
La Commission d'Etude des Zones fortifiées
La CEZF (Commission d'Etude des Zones Fortifiées) est créée en 6 Septembre 1939 par le Gal GAMELIN (note GQG-EM/058-3/FT), avec la mission de superviser les travaux d'organisation complémentaires de la position fortifiée face à divers fronts neutres, ou anciennement neutres - Pyrénées exclues - et pour donner de la profondeur au front fortifié. Elle complétera le dispositif en place derrière la première ligne.
Le génie des secteurs fortifiés
Sur l'ensemble des secteurs fortifiés, seuls 3 secteurs fortifiés ont eu un insigne spécifique pour caractériser leurs unités génie. Le rôle de ce génie de secteur fortifié ne semble pas clair. Il semblerait que ce soit une organisation chargée de coordonner la construction des ouvrages comme d'assurer l'entretien et le fonctionnement des ouvrages tant que les unités n'étaient pas en place. Leur mission aurait pu se terminer lors de la création des bataillons de génie de forteresse, chargés d'assurer le commandement de l'ensemble des unités de génie du secteur fortifié. La main d'œuvre militaire regroupait les unités mises à disposition du génie pour créer les obstacles légers en complément de ceux effectués par la CORF.
Les bataillons de secteurs fortifiés
Les Régiments du Génie formés avant guerre seront dissous à la mobilisation pour former des Dépots de Guerre qui donneront naissance aux Centre Mobilisateurs du Génie (CMG) mettant sur pieds des unités génie dont certaines seront affectées à la fortification. Les unités spécialisées seront dés lors scindées en bataillons affectés à des secteurs définis. Les bataillons de secteurs forifiés regroupent les unités génie affectés au secteur.