Sommaire
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Unités génie avant la seconde guerre
La première guerre mondiale a consacré l'arme du génie dans des opérations de terrassement et de guerre des mines. La période de l'entre guerre n'a apporté aucune évolution majeure dans l'emploi ou dans la mécanisation des unités du génie. De plus, la construction de la ligne Maginot a renforcé cet emploi du génie en consommant nombre d'officiers et de troupes pour la constructions des ouvrages bétonnés.
L'appui à la mobilité est surtout constituée par les compagnie d'équipages de pont qui mettent en œuvre le pont modèle 35, capable de supporter une charge de 20 T.
Le génie est toujours séparé en 2: un service constructeur et une arme combattante. Le génie de combat comprend trois spécialités, les sapeurs mineurs, les sapeurs télégraphistes et les sapeurs de chemins de fer.
A la mobilisation il existe en métropole 7 régiments de sapeurs spécialisés principalement dans le combat défensif, 4 régiments de sapeurs télégraphistes dont un chargé plus particulièrement de la mise en œuvre des moyens de la ligne Maginot et 2 régiments de voie ferrée, un spécialisé dans les voies normales et un dans les voies étroites.
En AFN ce sont 4 bataillons qui sont présents en Algérie au Maroc et en Tunisie. Ils sont mixtes, comportent généralement les 3 spécialités et travaillent au développement des infrastructures du pays.
Au Levant, le 33ème BG sera le corps support des différentes compagnies de sapeurs mineurs, de sapeurs de chemins de fer et de sapeurs télégraphistes qui agiront sur tout le territoire de la Syrie, de la Palestine, de la Jordanie et du Liban.
Le génie dans la seconde guerre mondiale
La seconde guerre mondiale commence avec la mobilisation décrétée le 2 septembre 1939, lendemain de l'invasion de la Pologne par les armées allemandes. Les régiments du génie sont alors dissous pour créer 17 centres mobilisateurs qui donneront naissances à 49 bataillons de génie et à de nombreuses unités spécialisées.
Le génie participera activement aux opérations jusqu'à l'armistice signée le 22 juin 1940. Ils seront alors dissous au courant de l'été 1940 pour donner ensuite naissance à l'armée d'armistice. L'armée d'armistice occupera des nouvelles garnisons au sud de la ligne de démarcation, et les bataillons du génie nouvellement créés participeront activement à la reconstruction du pays même en zone nord.
Pendant ce temps les Forces Françaises Libres s'organisent et la section du génie qui rejoint l'Angleterre en 1940 donnera naissance au 1er bataillon du génie de la 1ère DFL. Fin 42 le débarquement des alliés en Afrique du nord permet de rallier les unités du génie présentes sur le territoire. La fusion de ces deux forces armées françaises sera effective en aout 43. De nombreux bataillons génie seront alors mis sur pieds en Afrique du Nord pour être engagés avec le CEF en Italie, avec les américains en Normandie et avec les alliés en Provence participant à la campagne de France jusqu'en Allemagne. Le génie tiendra une place de choix dans les opérations de reconquête du territoire français en déminant et rétablissant les itinéraires et les ouvrages d'art. Grâce à l'aide américaine le génie connaitra un renouveau autant dans son équipement que dans son emploi.
Le génie en Indochine
La seconde guerre mondiale n'est pas encore terminée en Europe que la campagne pour récupérer l'Indochine aux forces japonaises est déjà mise sur pieds. Cependant la capitulation japonaise met fin à cette première expédition qui reposait entièrement sur le soutien des états unis, soutien qui n'est plus à l'ordre du jour, les alliés n'étant pas enclins à redonner à la France son empire colonial.
En attendant la constitution d'un Corps expéditionnaire, c'est un groupement de marche de la 2ème DB qui part en élément précurseur pour reprendre le contrôle du territoire. Ainsi commence l'histoire du génie du Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient qui s'achèvera définitivement le 13 mars 1956 quand les derniers sapeurs quitteront le sud Vietnam à bord du paquebot "Pasteur".
Ce territoire mettra à rude épreuve les capacités du génie. Le CEFEO (corps expéditionnaire Français en Extrême Orient)sera continuellement confronté aux destructions et minages sur les itinéraires qui entraveront sa capacité de manœuvre et obligeront le génie à s'adapter continuellement et à déployer des nouvelles capacités avec des matériels vieillissants et inadaptés.
Le génie aura perdu 41 officiers 145 sous-officiers et 667 sapeurs, soient 863 sapeurs français, marocains, algériens légionnaires et autochtones, pendant la durée du conflit.
Le génie sur le continent africain
Les troupes françaises sont présentes dans l'Afrique occidentale et dans l'Afrique du Nord depuis la colonisation. Le génie effectue des travaux importants principalement des travaux d'infrastructure qui contribuent activement à la pacification.
Cependant la situation en Algérie est très perturbée au sortir de la guerre et la guerre d'Algérie verra les effectifs croitre jusqu'en 1962 à la signature des accords d'Evian.
La situation stratégique du Sahara qui abrite le camp de Reggane où se trouve le centre d'essai nucléaire restera une exception qui mobilisera encore des troupes sur le territoire algérien jusqu'à la fin des essais nucléaires.
Le génie après guerre
Après 1946 les armées françaises se réorganisent pour s'adapter à la configuration d'après guerre.
Les troupes stationnées en Allemagne subiront de nombreuses restructurations passant de troupes d'occupation à troupes stationnées en Allemagne avant d'être définitivement retirées en 1999.
En France métropolitaine le génie français suivra également les nombreuses restructurations, le passage de bataillons à régiments, la création de la Force d'Action Rapide et finalement la professionnalisation qui amorcera une nouvelle configuration, notamment pour le génie avec une redéfinition des missions