8ème régiment du génie
Filiation et modèles
8RG |
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Historique
En 1875, l'administration des postes et télégraphes est chargée de la mise sur pied, à la mobilisation, des unités de télégraphie militaire mais le personnel n'est pas suffisamment qualifié. Il est nécessaire de dispenser l'instruction dans un milieu militaire.
À ce titre, en 1884, une école de télégraphie militaire est installée dans la forteresse du Mont-Valérien, site choisi pour les capacités offertes en télégraphie optique. Le futur général Ferrié est instructeur dans cette école puis en devient directeur en 1897.
Par une loi du 24 juillet 1900 l'école est transformée en un bataillon de sapeurs télégraphistes à trois compagnies qui relève du 5e régiment du génie de Versailles. Vers 1895, Le 24e bataillon du 5e régiment du génie réunit les personnels colombophiles et télégraphistes militaires et prend garnison au Mont-Valérien.
Par un décret du 21 janvier 1901, le nouveau bataillon prend la dénomination de 24e bataillon du génie. En 1910, ce bataillon devient une « unité formant corps » à neuf compagnies, stationnées au Mont-Valérien et à Rueil. Des détachements de ce bataillon participent, entre autres, à la campagne du Maroc.
Par une loi du 30 mars 1912, les unités de télégraphie militaire de métropole sont regroupées au sein d'un seul régiment, créé le 1er janvier 1913 au Mont-Valérien et qui prend l'appellation de 8e régiment du génie. Son premier chef de corps, le colonel Linder reçoit son drapeau des mains du président de la République, Raymond Poincaré, lors de la revue de Longchamp du 14 juillet 1913.
première guerre mondiale
La principale mission du 8e régiment du génie est de préparer la mobilisation. En 1914, il est chargé de mettre sur pied un effectif d'environ 7 000 hommes qui se répartit en 73 détachements. Le régiment se transforme ensuite en un dépôt de guerre articulé en 6 compagnies puis il est transféré à Angoulême le 1er septembre 1914. En 1918, l'effectif du régiment atteint 55 000 hommes, dont 1 000 officiers. L'action des sapeurs télégraphistes est héroïque. Ils déroulent leurs câbles sous la mitraille et les obus, avancent à la vitesse des vagues d'assaut jusqu'en première ligne, rampent pour réparer les fils coupés, récupèrent le matériel lors des replis et exploitent les centraux de campagne dans les pires conditions, parfois en présence de gaz toxiques.
Entre 2 guerres
En juillet 1919, le régiment est transféré d'Angoulême à Tours. Après la démobilisation il s'articule en quatre bataillons et deux compagnies : 1er bataillon à l'armée du Rhin, 2e bataillon à Tours, 3e bataillon à l'armée d'Orient, 4e bataillon à Toul, compagnie radio SR 3 à Paris (dont la station de la tour Eiffel) et compagnie radio SR 4 à Lyon.
Le 8e régiment du génie donne naissance à de nouvelles formations de télégraphistes. Le 1er avril 1919, les unités du Maroc sont regroupées pour former le 33e bataillon qui devient le 41e bataillon du génie le 1er janvier 1921. Le 1er mai 1921, les compagnies de l'armée d'Orient donnent naissance au 43e bataillon du génie dont l'état-major est à Beyrouth. Le 1er octobre 1921, le 1er bataillon devient le 42e bataillon du génie à Mayence et le 4e bataillon de Toul devient le 48e bataillon du génie. Cet éclatement du 8e régiment du génie est compensé à Tours, le 1er janvier 1922, par la création de deux nouveaux bataillons. Le régiment est à nouveau réorganisé le 1er octobre 1923 : état-major du régiment et 1er bataillon (six compagnies) à Tours, 2e bataillon (6 compagnies) au Mont-Valérien et 3e bataillon (4 compagnies) à Toulouse.
Par décision ministérielle (DM) du 25 septembre 1928, les détachements de Tours et de Toulouse sont regroupés à Versailles.
Mobilisation
Au début de la guerre 1939-1945, le 8e régiment du génie est transformé en dépôt de guerre. Devant l'avance allemande, le dépôt de guerre du 8e régiment du génie, aux ordres du colonel Chancenotte, se replie à La Châtre, à partir du 13 juin 1940.
Le transfert s'effectue à pied, y compris pour les officiers, dans des conditions très difficiles. Le dépôt de guerre reste peu de temps à La Châtre et gagne Cubjac (Dordogne). Un détachement réussit à gagner Montpellier. Le Centre d'élevage colombophile 501 (qui fait partie du dépôt), commandé par le lieutenant Secuwsmarins, est dissous le 6 août 1940 à Montauban et le reste du dépôt est dissous le 7 août 1940 à Cubjac.
Le 1er juin 1942, l'arme des transmissions est créée. Le 9e groupe de transmissions reçoit la garde du drapeau du 8e régiment du génie. Stationné à Châteauroux, il est dissous par les Allemands le 29 novembre 1942 après l'invasion de la zone libre.
Le 8ème régiment de transmissions sera créé le 1er avril 1947 sur le Mont Valérien et reprend les traditions du 8ème RG.
Les insignes
8ème RG | |
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Description héraldique
Roue dentée d'argent découpée, évidée à une cuirasse et un pot en tête brochant sur six foudres en sautoir et portant en relief le chiffre 8.
Production
Homologation
Non homologué