180ème bataillon du génie
Filiation et modèles
jusqu'en 43 | de 43 à 46 | de 46 à maintenant | ||||
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MN | 180BG | => | 3RG | |||
Historique
Le Corps spécial Méditerranée Niger
L'histoire débute en 1880 lorsque les premiers projets pour traverser le désert du Sahara et joindre l'Afrique du nord et l'Afrique équatoriale sont étudiés. En 1941, la loi du 18 juillet institue une Administration dite "des Chemins de Fer de la Méditerranée au Niger", dotée d'une autonomie administrative et financière. Cette administration, chargée de la construction et de l'exploitation du réseau, comprend un Directeur général et un Conseil de réseau. La Direction Générale du réseau est confiée à la Direction des Travaux du Méditerranée-Niger. Le Conseil de réseau n'est autre que l'ancien Comité de la Direction des Travaux dont les attributions ont été complétées et précisées. Le décret du 5 novembre 1941 complète les dispositions légales et prévoit une osmose des personnels militaires et civils travaillant à ce chantier : " Les Officiers et sous-officiers de carrière actuellement employés aux travaux de la piste […] pourront être placés dans la position hors cadre de leur corps d'origine pour être mis à la disposition de l'administration des chemins de fer de la Méditerranée au Niger".
Cette entreprise de travaux publics dispose d'importants moyens logistiques (y compris un train-parc) articulés autour d'engins de travaux publics, de moyens de transports et de maintenance. La société comptait à son effectif au 27 mars 1942 : 27 chefs de services, 95 chefs de Groupes, 52 chefs de Sections, 8728 Agents.
Dès le 22 novembre 1942, l'État-major du général Giraud avait admis le principe de la création d'un corps militarisé spécial baptisé "MN". Le 10 décembre 1942, trois unités sont constituées : MN1, MN2 et MN3. La même étude prévoit d'ores et déjà la réalisation des compagnies MN4 à MN7. Le 15 décembre 1942, les compagnies MN1 (Voie ferrée) et MN2 (construction de ponts) sont en attente à Oujda. La MN3 est à la disposition de la 12e Task Air Force américaine pour construire à leur profit les terrains de Télergma (I et II) et de Berteaux. Le 10 avril 1943, le Corps Spécial Méditerranée-Niger est militarisé. Monsieur Pierre CARPENTIER, Ingénieur des Ponts et Chaussées, détaché auprès de la MN depuis le mois d'octobre est assimilé Chef de Bataillon, et prend la tête des compagnies mises sur pied. Les ingénieurs et cadres sont nommés à d'autres grades militaires par assimilation. Le 1er août 1943, le corps spécial Méditerranée-Niger devient le 180e bataillon du Génie. Les compagnies MN sont renommées. La MN1 (Chemin de fer) devient la 180/1, la MN2 (Ponts) la 180/2, la MN3 (Terrassement) la 180/3, la MN4 (Routes) la 180/4, la MN5 (Électricité) la 180/5, la MN6 (Forêts) la 180/6, la MN7 (Services Généraux et Transports) la 180/7, la MN8 (Eaux) la 180/8, la MN0 (Parc Mobile) la 180/10. Au total 750 cadres et 850 hommes de toutes origines sont mobilisés. Tout ne sera pas réalisé et le bataillon va connaître assez rapidement des modifications organiques. La 180/5 devient "travaux et béton", la 180/6 construit les baraquements, la compagnie 180/8 se spécialise dans les transports d'eaux. Le 1er septembre 1943, en raison des pénuries de personnel et de matériel, les compagnies 180/2 et 180/4 sont dissoutes et servent à compléter les compagnies 180/1 et 180/3. La 180/7 devient 180/2, la 180/10 devient la 180/4. La compagnie 180/5 en cours de mise sur pied, ne possède que son encadrement. Alors que sonne l'heure de la reconquête, le 180e bataillon du Génie est réduit à un État-major, une compagnie de Commandement, une compagnie de Ponts Lourds et VF (180/1), une compagnie d'alimentation en eau (180/2), une compagnie de Travaux et Routes (180/3), et à une compagnie de parc et ateliers (180/4)
Le 180ème BG en Italie
Seul bataillon de génie organique appuyant les 2 divisions du CEF, il s'apparente aux bataillons de servie général américains composés de compagnies spécialisées engagées séparément en fonction des besoins.
Avec un effectif de 900 personnes, il est réparti en 3 compagnies: - 2 compagnies de travaux: 180/1 et 180/3 - 1 compagnie de service, la 180/4, composée d'une section atelier, un section de Parc, de service des eaux, de transport et un détachement d'engins (25 engins mécaniques).
Pour renforcer sa capacité, un bataillon de Pionniers lui est détachée (201ème BPNA). Ses compagnies seront associées par 2 avec chaque compagnie travaux.
Employé dans la zone arrière dès le début des opérations début janvier 1943, la 1ère compagnie lance sur le Volturno un pont Bailey de 25m et un autre pont de 75m sur 2 piles.
Mais il participe aussi à l'offensive en rétablissant les itinéraires à l'avant, le plus souvent sous les feux ennemis. Il perd ainsi 7 tués et 28 blessés (180 BG+201 BPNA) dans les 3 premiers mois.
Dans la 2ème phase, l'offensive sur Rome, le 180ème BG est engagé derrière la 3ème DIA pour rétablir les itinéraires détruits. Son effort est de rétablir les itinéraires en classe 30 à double voie, ce qui implique: déminage, dépiégeage, comblements des brèches et lancement de ponts.
En juillet 1944, les troupes du CEF sont retirées du front pour préparer le débarquement en Provence.
Le 180ème BG dans la campagne de France et d'Allemagne
Débarqué début septembre 44 en Provence avec les unités de travaux arrière, les compagnies seront employées en décentralisé car chacune est spécialisée avec une zone d'action et une mission particulière.
le 15/09, la 2ème Cie est déployée dans la région d'Avignon alors que la 4ème est dans la région de Givors. Le 25 octobre, suite à la mise en place d'un programme d'instruction des FFI, 8000 places doivent être créées au camp de Valdahon avec une participation importante du 180ème BG.
Lors de la phase défensive de l'hiver 44, le 180ème BG est employé dans la région de Montbéliard-Remiremont pour l'entretien des routes.
Après l'offensive de Colmar, il est employé avec le 1er bataillon du 101ème RG et le bataillon de sapeurs de chemin de fer pour le prolongement de la ligne de chemin de fer Molsheim Strasbourg entre le 14 février et fin mars 45.
LA pénétration au cœur de l'Allemagne devenant trop importante pour adapter les flux routiers, l'emploi des transports par voie ferrés devient prioritaire. Ainsi le 180ème BG prolonge la ligne en cours de construction au nord du 101ème RG sur la rocade Offenburg- Appenweier. Cette ligne sera terminée le 25 juillet 1945.
Le 31 décembre 1945, il devient 180ème RG stationné à Rastatt avant de céder une partie de ses compagnies pour former le 3ème RG, le 1er mars 1946
Les insignes
Corps Méditerranée-Niger | |
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Description héraldique
Production
Homologation
Non homologué
180 BG | |||
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modèle artisanal | modèle artisanal | ||
modèle Augis | |||
Description héraldique
Croix d'Agadès d'or fascée de sable.
Production
Fabrication Augis Lyon et nombreuses fabrications locales AFN et Italie.
fabrication avec attache ou cousue
Homologation
Non homologué
Compagnies 180ème BG | |||
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2ème Compagnie | 4ème Compagnie | ||
Description héraldique
4ème Compagnie: Croix d'Agadès d'or sur champ de sable à une rondache de sinople chargée d'un crabe de sinople foncé et de gueules animé de blanc, le tout brochant sur une rondache de gueules à l'inscription en chef dextre 180 et à senestre 4 cie d'or.
Production
fabrication inconnue
Homologation
Non homologué