Le génie dans la campagne de libération

De insignes du génie
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La 1ère armée française est constituée de l'armée d'Afrique qui a rallié les alliés après le débarquement en AFN de novembre 1943 et des Forces Françaises libres qui ont suivi les Anglais au Moyen rient puis en Libye.

La réunification des 2 armées a lieu dans le sud Tunisien en mars 1943.

L'armée française sera engagée en grande majorité dans la reconquête par le sud de l'Europe, commençant par la Corse, le débarquement en Italie, la prise de l'ile d'Elbe, et enfin la Provence. Seule la 2ème Division Blindée du général Leclerc fera exception car elle sera envoyée en avril 1944 en Angleterre pour participer au débarquement en Normandie.

En août 1944, la 1re armée, qui se nomme encore l'Armée B, débarque en Provence avec l'Opération Dragoon. Elle est forte de 7 divisions (5 d'infanterie et 3 blindées) avec tous les soutiens. Cette composition a été acquise de longue lutte pour correspondre au mieux aux standards américains qui impose une part importante de soutien au profit des troupes de combat. Ainsi des régiments comme le 17ème RTS ont été dissous pour donner naissance au 17ème génie.

Cette armée est composée en grande partie d'unités de l'Armée d'Afrique 50 % de Maghrébins, 32 % de Pieds-Noirs 10 % d'Africains noirs et de 8 % de Français de métropole. En septembre 1944, l'Armée B devient officiellement la 1re armée.

La 1ère armée sera ensuite renforcée par la fusion avec les Forces françaises de l'intérieur (FFI) décidée officiellement par décret du 23 septembre 19442.

À la fin du mois de novembre 1944, on recense 75 000 FFI en France ; au total 114 000 FFI (dont 20 000 pour le front des Alpes) viendront s'ajouter aux effectifs de la 1re armée. Cet amalgame avec les FFI sera l'occasion de remplacer les contingents africains lors d'une opération massive de blanchiment.

Les contingents africains de la 9ème DIC et de la 1ère DMI seront renvoyés et les maghrébins des divisions nord africaines seront aussi remplacés par les FFI.

Ainsi le 8e RTM de la 2e DIM, le 7e RTA de la 3e DIA et le 1er RTA de la 4e DMM furent remplacés par des régiments de FFI entre mars et avril 1945.

La 1ère armée française aura été composée des 250 000 soldats venus de l'Empire et des 137 000 FFI.

La 2ème DB

La colonne Leclerc FFL deviendra la 2ème Division Française Libre en mai 43 puis prendra son appellation définitive en aout 43 à Temara au Maroc. Elle est composée de FFL et de soldats de l'armée d'Afrique. Mais elle sera aussi blanchie à l'été 43 et embarquera pour l'Angleterre en avril 44 pour participer au débarquement. Elle débarque en Normandie le 1er aout 1944. Rattachée à la 3ème armée du général Patton, la 2ème DB sera envoyée sur Paris pour libérer la ville dès le 25 aout.

Elle repart ensuite le 10 septembre dans l'est de la France pour participer aux combats de la Marne à la Meurthe pour partir vers Strasbourg qui sera atteint et libéré le 23 novembre 44. Entre temps, elle aura repris contact avec la 1ère armée qui remontait du nord le 12 septembre, marquant ainsi l'unification du front et la constitution d'un théâtre d'opération occidental sous le commandement unifié du général Eisenhower. Relevée par les américains, la division sera alors envoyée à Royan pour appuyer la réduction de la poche du 15 au 17 avril. Elle reviendra rapidement sur le front en Allemagne pour être envoyée à l’assaut de Berchtesgaden qu'elle atteindra le 4 mai 45. C'est là qu'elle apprendra la capitulation allemande.

La 1ère armée

Après le débarquement en Provence la 1ère armée remonte le Rhône libère Lyon et Villefranche fait la jonction avec la 2ème DB le 12 septembre 44 à Nod sur seine puis est engagée dans les batailles des Vosges, d'Alsace et de Colmar avant de franchir le Rhin. Elle franchit la ligne Siegfried et pénètre en Allemagne jusqu'à la capitulation.

Elle comporte dans un premier temps 5 divisions d'infanterie (1 DMI, 2 DIM, 3 DIA, 4 DMM et 9 DIC), 3 divisions blindées (1 DB, 2 DB et 5 dB) avec chacune un bataillon du génie pour l'appui à la mobilité, et des éléments organiques de corps d'armée et d'armée dont des unités génie.



LES BATAILLONS DU GENIE DES DIVISIONS

Ces bataillons sont sans aucun doute ceux qui auront été le plus durement éprouvés dans les campagnes de France et d'Allemagne. En effet les alliés conduisent une manœuvre offensive sur un territoire préalablement tenu par les Allemands qui ont eu le temps de préparer nombre d'obstacles pour ralentir la progression alliée. Les ponts sont souvent détruits, les éboulements et les destructions barrent les routes avec une valorisation par des mines antipersonnel et antichar.

C'est ainsi qu'à l'arrivée sur ces obstacles, les sapeurs sont les premiers à l’œuvre et s'exposent ainsi directement aux tirs ennemis. Le but est de rétablir rapidement le passage pour permettre aux troupes de combat de passer et de continuer l'offensive. Ces rétablissements d'itinéraire sont sommaires et il incombe au génie de l'échelon supérieur de remettre en état ces itinéraires de façon pérenne.


de division d'infanterie


de division blindée

LES REGIMENTS D APPUI DU GENIE 

Les unités de la 1ère armée française agissent sur deux fuseaux, chacun attribué à un Corps d'Armée (CA). Chaque CA est composé de plusieurs bataillons qui manœuvrent dans leur fuseau et qui disposent de forces supplémentaires qui peuvent être employées en renfort des divisions de tête. Ainsi chaque CA dispose d'un régiment du génie à sa disposition.

Dans le même ordre d'idée, ces 2 CA peuvent disposer des appuis génie du niveau supérieur: les régiments du génie d'armée.

régiments du génie de corps d'armée et d'armée

bataillons de réserve générale

LES UNITES DU SERVICE DU GENIE

Le génie a besoin d'un matériel spécifique pour conduire ses travaux de rétablissement d'itinéraires ainsi que d'un approvisionnement important en matériels et matériaux. Cette tâche est dévolue aux unités de service du génie.

Le service du matériel du génie

L'ensemble des unités ci dessous seront rassemblées organiquement sous les ordres du 180ème Bataillon du génie. Ce bataillon devient l'organisme unique rassemblant tout les unités du service du génie. Son commandant est le chef du service du génie de la 1ère armée.

la chefferie d'armée

Cette unité est chargée de l'exploitation des ressources locales et d'employer les entreprises locales pour effectuer les travaux de réparation et d'entretien en zone arrière.

les unités de ravitaillement

Ces unités sont chargées de fournir les matériels et matériaux nécessaires aux unités de combat ou en zone arrière. On trouve ainsi des:

  • Compagnies légères d’Équipement et Compagnies d’équipement en engins mécaniques
  • Compagnies de camions –bennes
  • Compagnies du Génie de Transports de Ponts routes démontables et Compagnies d’équipage de ponts
  • Compagnies du Service des Eaux (ravitaillement)


les compagnies d'entretien

Ces compagnies effectuent les grosses réparations sur les matériels spécifiques du génie, comme les engins de terrassement, les camions et chars dozer. Le matériel à cette époque est essentiellement constitué de matériel américain

Les unités créées à partir des FFI

La libération de la France et l’incorporation des FFI permettra de créer 4 divisions d'infanterie supplémentaires mais celles ci joueront essentiellement un rôle de sécurité et d'occupation à la fin de la guerre: 1ère DI, 10ème DI, 14ème DI, 27ème DIA, 36ème DI et 3ème DB Certaines unités seront données en renforcement de la 1ère armée dans la campagne de libération comme ce fut le cas pour la 10ème DI qui participa à la libération de l'Alsace

Le renforcement des unités coloniales

Le 27 avril 1944, la Direction des troupes Coloniales diffuse une note fixant les dispositions à prendre pour la maintenance des Grandes unités coloniales engagées dans le conflit.il est annoncé que l’engagement prochain de la 9e DIC et de la 1ère DMI, unités coloniales pour les ¾ de ses effectifs impose la constitution pour l’entretien au combat de ces deux grandes unités, d’une maintenance coloniale.


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