61ème bataillon du génie

De insignes du génie
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Filiation et modèles

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Historique

Créé à Vienne sur Rhône en février 45 à partir du 3eme bataillon du 17 RCG (11 et 12 cie). Le bataillon est affecté à la 3ème division d’infanterie coloniale. Il est composé de 3 cies de combat et une cie de commandement.

Fort de 1000 sapeurs, le 61 BG est formé en France à partir d’éléments provenant des FFL, de la 1ère armée et de l’armée d’Afrique sans distinction de spécialité ou d’armes.

L'engagement au sud Vietnam Il débarque en Indochine le 5 février 46 et relève le 71ème BG dans les secteurs autour de SAIGON. Les missions principales consistent en la remis en état des infrastructures militaires pour assurer le stationnement et la protection des unités et permettre le déploiement des infrastructures logistiques. Dans un deuxième temps ils sont engagés sur les travaux d’infrastructure routière

Une 4ème cie est créée au mois de septembre 46 à base d’éléments autochtones pour travailler en pays Thai. La 61/21 est une compagnie composée à majorité de légionnaires, ce qui s’explique par le besoin durable de spécialistes pour armer les matériels lourds et les engins de cette compagnie.

La bascule au nord Vietnam En octobre 46, le 61ème BG toujours employé au sud permute avec le 71ème BG en poste au Tonkin. La relève coïncide avec la bataille de Hanoi (et ses environs) à laquelle les sapeurs du 61 prendront part.

L’érosion du bataillon est importante et en juin 47, les compagnies de combat du 61 sont réduites à une effectif de 60 sapeurs au maximum.

L’appel massif au recrutement autochtone permet au bataillon d’augmenter ses effectifs, il gagne ainsi 450 recrues autochtones à l’été 47. Ce recrutement a pour effet de sédentariser les compagnies mais offre aussi une plus grande vulnérabilité aux infiltrations Viet Minh.

Le 15 septembre 47 le bataillon prend l’appellation officielle de bataillon colonial du génie, et ce afin de préserver le recrutement initial des engagés coloniaux dont le contrat de 48 mois arrive à terme et éviter ainsi leur réengagement dans une autre unité coloniale.

Les engagements Les travaux d’infrastructure ne représentent pas la seule mission du génie dont l’appui combat reste la priorité. Ainsi le bataillon sera engagé dans l’opération Léa en octobre 47 avec une importance capitale puisque l’appui à la mobilité (15 coupures à traiter / jour) constituait le défi principal de cette opération

Lors de cette opération, la mise en place de troupes par voie aérienne s’avérant de plus en plus efficiente, le besoin en sapeurs parachutistes se fait sentir et s’impose lors de la phase de planification: le 61ème BG reçoit l’ordre en aout 47 de mettre sur pieds une section de parachutistes. Cette section est qualifiée fin septembre et sera engagée avec succès.

Les travaux d’infrastructure routiers demeurant stratégiques le recours à des PIM (prisonniers viet minh employés dans les travaux de terrassement) est massif dans l’année 1951. Ainsi le bataillon administre et emploie le groupement N°1 (1000 PIM) pour travailler dans sa zone.

En janvier 52, le 61 BG passe en réserve générale afin de pouvoir alimenter un « réservoir » de compagnies génie destiné à appuyer les Groupes mobiles agissant dans la zone de la 1ère DMT. Cette utilisation du génie se révèle peu efficace, car sans préparation ni étude terrain les sapeurs ne peuvent anticiper et appuyer la manœuvre.

Le camp retranche de Na San Parmi toutes les opérations réalisées, la compagnie 61/3 participera activement à la défense du camp de Na San en octobre 52. Elle s’occupera notamment des travaux autour de la piste d’aviation et de la réalisation des abris enterrées pour le PC et l’antenne chirurgicale. Le pont aérien permet de de livrer massivement matériels et matériaux optimisant le travail du génie. La pose des mines et barbelés est partagée entre le génie et l’infanterie tandis que les munitions spéciales (charges plates et futs de Nagel) restent du seul ressort du génie. Lors des combats, le génie sera employé pour remettre en état les obstacles et entretenir la piste d’aviation (notamment par la mise en place de PSP), principalement de nuit.

A compter du début 53, le général Giap ayant abandonné l’idée de prendre Na San, le commandement décide de rayonner autour du camp retranché. Les sapeurs sont en première ligne pour déminer les itinéraires et permettre le passage des fantassins puis rétablir ensuite la circulation des véhicules. En avril 53 il ne reste que 3 sections de la 61/2 sur place, effectif qui tombera à une section en aout 53 dont la mission sera la destruction des infrastructures et des matériels suite à l’évacuation de la base.

La fin du bataillon Le bataillon subira une perte de capacité opérationnelle importante par manque de cadre européens en nombre suffisants et par la défection des autochtones suite aux accords de Genève. La 61/2 sera dissoute sur place le 31/12/54 et le reste du bataillon gagne le sud Vietnam. Il est dissous le 30 septembre 1955.


A la fin de son engagement, le 61ème BG aura perdu 136 sapeurs

Les insignes

61ème BCG
modèle local modèle local variante
61BCG.jpg 61BCG Dos.jpg 61BCG 2.jpg 61BCG 2 Dos.jpg
modèle local argent
61BCG 21.jpg 61BCG 21 Dos.jpg 61BCG 21.jpg 61BCG 22 Dos.jpg


Description héraldique

Ecu français ancien de sable à une cuirasse et un pot en tête d'or brochant sur la tige d'une ancre coloniale de gueules encablée du champ. Sur la cuirasse nombre 61

Production

Fabrication locale peinte ou d'argent

Homologation

Non homologué



61ème BCG
61BCG 3.jpg 61BCG 3 Dos.jpg


Description héraldique

Cuirasse et pot en tête brochant sur la tige d'une ancre coloniale le tout d'argent empiété du dragon d'Annam d'or. Sur la cuirasse nombre 61 et sur le diamant de l'ancre, croix de Lorraine gravée

Production

Fabrication Drago

Homologation

Homologué le 09/19/1947 sous le numéro H 568

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