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De insignes du génie
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Même si les pionniers, les travailleurs étrangers et assimilés ne font pas partie de l'arme du génie, ces unités collaborent directement à la mission du génie en fournissant une main d’œuvre sur tous les chantiers d'envergure. Cette main d’œuvre est particulièrement importante à une époque où la mécanisation est loin d'être avancée. les bulldozers arriveront avec les américains en 43, mais jusqu'à cette période les travaux seront essentiellement effectués à la main.
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La construction de la ligne Maginot fera un appel important à cette main d’œuvre, et dans la campagne d'Italie et de France, les bataillons de pionniers nord africains seront amenés à renforcer directement les unités de génie, pour leur fournir la main d’œuvre nécessaire aux opérations de reconstruction des infrastructures.
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== les compagnies de travailleurs étrangers ==
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Après la prise de pouvoir de Franco en Espagne en janvier 29, 300 000 réfugiés affluent en France pour éviter la répression. Ces étrangers sont soumis aux mêmes contraintes de service que les nationaux français. Ils seront ainsi astreints à travailler pour l'état qui créera ainsi les Compagnies de Travailleurs Etrangers (CTE) dépendant du Ministère de la Guerre, constituées en énorme majorité avec ces réfugiés espagnols.
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Fortes de 230 hommes elles sont encadrées par une trentaine de militaires français. D'un volume de 220 unités en avril 40, non armées, elles ont été réparties sur la totalité du territoire français et en Afrique du Nord, et ont été principalement affectées à des travaux de défense ou au service de l'industrie de l'armement. Quelques unes ont travaillé directement aux travaux de la ligne Maginot.
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Après l'armistice, les membres de ces CTE ne furent pas considérés comme prisonniers de guerre et ils furent déportés en Allemagne dans les camps de travail comme Mathausen.
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Les étrangers restant en France après l'armistice et ne faisant pas partie des déportés vers l'Allemagne sont regroupés dans des groupements de travailleurs étrangers (GTE). Ces GTE sont placés sous l’autorité d’une sous-direction du Ministère de la production industrielle et du travail.
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Ces GTE étaient encadrés par des chefs de groupe et quelques surveillants et étaient soumis à une discipline stricte. Ces GTE sont à l'origine majoritairement implantés en zone sud. Mais quelques uns ont été détournés pour aller renforcer l'organisation Todt en zone occupée. Ces GTE vont constituer un réservoir providentiel pour les chantiers de l'Atlantique et après l'occupation de la zone libre en novembre 42 ils seront envoyés massivement sur la construction du mur de l'Atlantique.
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LEs GTE sont regroupés en groupements. De 7 ils passent à 8 en juin 43 et auront compté près de 100 000 travailleurs.
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Ces groupements de travailleurs étrangers seront dissous par le gouvernement provisoire de la République le 5 septembre 1944.
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Version du 3 septembre 2020 à 15:10

Même si les pionniers, les travailleurs étrangers et assimilés ne font pas partie de l'arme du génie, ces unités collaborent directement à la mission du génie en fournissant une main d’œuvre sur tous les chantiers d'envergure. Cette main d’œuvre est particulièrement importante à une époque où la mécanisation est loin d'être avancée. les bulldozers arriveront avec les américains en 43, mais jusqu'à cette période les travaux seront essentiellement effectués à la main.

La construction de la ligne Maginot fera un appel important à cette main d’œuvre, et dans la campagne d'Italie et de France, les bataillons de pionniers nord africains seront amenés à renforcer directement les unités de génie, pour leur fournir la main d’œuvre nécessaire aux opérations de reconstruction des infrastructures.

les compagnies de travailleurs étrangers

Après la prise de pouvoir de Franco en Espagne en janvier 29, 300 000 réfugiés affluent en France pour éviter la répression. Ces étrangers sont soumis aux mêmes contraintes de service que les nationaux français. Ils seront ainsi astreints à travailler pour l'état qui créera ainsi les Compagnies de Travailleurs Etrangers (CTE) dépendant du Ministère de la Guerre, constituées en énorme majorité avec ces réfugiés espagnols.

Fortes de 230 hommes elles sont encadrées par une trentaine de militaires français. D'un volume de 220 unités en avril 40, non armées, elles ont été réparties sur la totalité du territoire français et en Afrique du Nord, et ont été principalement affectées à des travaux de défense ou au service de l'industrie de l'armement. Quelques unes ont travaillé directement aux travaux de la ligne Maginot.

Après l'armistice, les membres de ces CTE ne furent pas considérés comme prisonniers de guerre et ils furent déportés en Allemagne dans les camps de travail comme Mathausen.

les CTE
CTE.jpg CTE dos.jpg


les groupements de travailleurs étrangers

Les étrangers restant en France après l'armistice et ne faisant pas partie des déportés vers l'Allemagne sont regroupés dans des groupements de travailleurs étrangers (GTE). Ces GTE sont placés sous l’autorité d’une sous-direction du Ministère de la production industrielle et du travail.

Ces GTE étaient encadrés par des chefs de groupe et quelques surveillants et étaient soumis à une discipline stricte. Ces GTE sont à l'origine majoritairement implantés en zone sud. Mais quelques uns ont été détournés pour aller renforcer l'organisation Todt en zone occupée. Ces GTE vont constituer un réservoir providentiel pour les chantiers de l'Atlantique et après l'occupation de la zone libre en novembre 42 ils seront envoyés massivement sur la construction du mur de l'Atlantique.

LEs GTE sont regroupés en groupements. De 7 ils passent à 8 en juin 43 et auront compté près de 100 000 travailleurs.

Ces groupements de travailleurs étrangers seront dissous par le gouvernement provisoire de la République le 5 septembre 1944.

Tous les insignes des GTE étaient identiques seul le numéro différenciait l'unité

les GTE
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La main d'oeuvre Indochinoise

supplétifs
garnison Nancy
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CTE.jpg CTE dos.jpg GTE.jpg GTE dos.jpg